Il y a de nombreuses questions que je me pose concernant le sens de la vie ,et surtout la façon dont on la voit.
J'ai entendu dire : "nous ne sommes pas là pour être heureux, nous sommes là pour survivre". Et là j'ai eu une lumière qui s'est allumée en mode "spoiler alerte" : nous n'allons pas survivre, nous allons TOUS mourir, sans exception.
Nous ne sommes donc, d'après moi, absolument pas ici pour "survivre" pour la bonne raison que c'est impossible, donc : cela ne peut pas être la raison de vivre des êtres sur Terre.
Mais alors que faisons nous là ?
Et autre question : y a t il vraiment une "raison" ou encore un "but" à notre présence ? Comme une mission à "remplir" ?
Quand je penses comme cela, en terme d'objectif, je me sens instantanément déprimée. Cela ne m'intéresse pas du tout d'être ici pour remplir une tache, puis disparaitre.
Je vais disparaitre, pouf, en un tout petit instant j'arrêterais de vivre, comme quand j'ai "vu" la vie disparaitre du corps de ma grand mère il y a quelque temps.
Je vais habiter ce corps, puis je vais le quitter et nos chemins vont se séparer et cela n'a aucun sens, ce que je vais vivre au milieu importe peu au final, car le début, comme la fin, ne change pas.
Je ressens que cette fin n'est pas quelque chose qui est bien acceptée. D'ailleurs la plupart des fins ne sont pas bien "vécues". On parle quand même de "deuil", et le deuil est une période de tristesse. Il me semble qu'il y a un amalgame qui s'est instauré entre la fin, la mort et la tristesse, faisant de toute forme de fin quelque chose de négatif.
Je ne suis pas là pour dire que c'est positif, en réalité ce que je penses c'est que c'est neutre.
J'avais juste envie de parler de la fin de ma vie, de la fin qui est inéluctable, et j'avais envie de me poser et de méditer un peu sur ce sujet, sans vraiment chercher de réponse, mais pour vivre ce que le fait d'y penser me fait vivre.
Et en fait je ressens de la paix, comme si cela me faisait du bien d'y penser, comme si un poids tombait de mes épaules : je n'ai pas besoin de survivre, je n'ai pas besoin de me battre pour sauver ma vie, pour tenter de rester en bonne santé, pour vivre éternellement.
Je peux juste prendre soin de ce corps le mieux possible par Amour pour la vie, et parce que j'ai cet instinct, mais je n'ai pas de souci à me faire pour demain ou pour donner un sens à mon existence. Il n'y en a pas. Quand je serai parti je n'emporterai rien et tout s'envolera avec moi.
Quand je penses à ma mamy, je me souviens, mais elle n'est plus là, mon cœur se sert et mes yeux pleurent, je ressens quelque chose, mais elle n'est plus là, et il m'arrivera la même chose... En attendant, je me promène.
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