Honnêtement, humblement, j'ai peur, j'ai peur de ce monde, peur de vivre, peur de sortir, peur de m'investir, peur de souffrir, peur de mourir peut-être, peur de ce qu'il y a dans mon esprit, peur des filtres qui me font percevoir le réel, sans savoir ce qu'il est vraiment.
J'ai peur et ça ne date pas d'hier, j'ai peur parce que je suis une éponge et que j'absorbe depuis ma conception la trouille de ma mère, puis celle du monde autour de moi.
Des peurs, il en existes des milliards de millions, toutes plus originales les unes que les autres.
Quand je me sens submergée, non pas seulement par une vague angoisse, mais quand je suis figée, glacée dans la peur de vivre, de remuer un seul orteil ... Quand je regarde cela, ma seule solution c'est de laisser encore une fois TOUT tomber.
Le seul choix qui s'offre réellement à moi, et que j'embrasse, c'est dire à La Vie : ma tête est folle, je ne peux plus l'écouter, réapprends moi ce que tu es ! Apprends moi ce que c'est La Vie.
Avoir peur et le reconnaitre, c'est redevenir une être vulnérable qui se laisse guider par La Vie parce qu'il n'a pas le choix.
La peur peut être une guide précieuse pour reconnecter à notre état d'enfant, qui est complétement, totalement et sans le moindre doute : dépendant de sa Mère.
Je me sens, vis à vis de La Vie comme un bébé qui ne peut absolument rien faire pour lui même. Plongée dans cet état de dépendance totale, je vois qu'Elle est Celle qui me permettra de vivre, ou non, qui me nourrira, ou non, qui me vêtira, ou non, qui me donnera un abri, ou non.
Quoi qu'il en soi, Elle est La Seule que je veux pour guide, pour maitresse, pour mère.
D'abord parce que de toute évidence je n'ai pas le choix, et je l'accepte, puis parce que tout ceux que j'ai pris pour guide (que ce soi mon mental ou des personnes extérieures) m'ont toutes et tous conduits à un état de misère intérieure et extérieure telle, que je refuse de leur donner à nouveau mon pouvoir.
Je ne veux plus croire quiconque ni même me croire moi-même.
Au delà même de ma "volonté" il se trouve en réalité que je ne PEUX plus croire quiconque.
Alors, je vais bien sûr continuer à blablater lorsque l'inspiration me viendra, laissant trainer mes mots sur la toile un moment, sans oublier qu'en réalité, je suis un bébé, un nouveau né, et peur ou non ça je le sais : je ne suis pas abandonnée.
Ce que je dis peut paraitre terrifiant parce que je parle de l'incapacité des êtres humains à être "indépendant".
Mais en fait nous ne le sommes pas !
Aucun de nous n'est indépendant, car aucun de nous n'est coupé de sa source !
Il faut être cinglé pour imaginer qu'un cheveux coupé peut développer sa propre existence.
Peut importe où je me trouve dans le grand corps de l'humanité, si je suis là, c'est que je suis reliée, que je suis DANS La Vie !
J'en fait partie.
Et en réalité j'ai la trouille, les pétoches et je suis sidérée, désespérée même lorsque j'ai l'impression d'être indépendante de ma source, lorsque j'observe ces egos à l'extérieur ou celui qui se loge en moi dire que pour être unique le seule moyen c'est de se couper du reste et prouver à tous ce dont on est capable.
Je ne suis capable de rien, si je me coupe de tout, si je le fait je crève, point ! Comme tes cheveux morts par terre quand tu vas chez le coiffeur.
Je suis capable de ce dont La Vie veut que je sois capable ! Et mon égo il rentre chez sa mère et il reste à sa place !
En bref : écouter son égo c'est se suicider !
Avoir peur est un super indicateur qu'on a envie de rentrer à la maison, de retrouver notre état naturel qui est la connexion, l'unicité de chacun certes, mais uniquement grâce à cette reliance entre toute La Vie.
La nature est encore et toujours le meilleur moyen d'illustrer tout ça ...
留言