Je regardais mon chat, et il me revint en mémoire :
- que la vie qui m'anime, est la même que celle qui l'anime.
- que je suis seulement dans une forme de vie, qui a la capacité d'accéder à la conscience de ce qu'elle est, rien de plus, rien de moins.
- mais, que je ne suis rien de moins, que la vie, qui vit aussi dans mon chat.
Je suis aussi la vie, qui vit dans toutes les plantes de ma maison, et dehors aussi, dans l'eau qui coule, et dans celle qui stagne, faisant l'expérience d'être l'eau qui coule, ou qui stagne.
Comme mes chats, faisant l'expérience d'être des chats...
Et là, me revint ce sentiment de "rien à foutre" et de légereté que j'avais petite, quand je regardais la vie simplement pour ce qu'elle est : de La vie, loin des drames, insignifiants car non vivants, que j'ai cultivé en grandissant : ces histoires de non-amour foireuses, cette famille dysfonctionnelle, ces humains qui parfois ressemblent à des coquilles vides, ou ces autres qui ne veulent pas ressentir leurs émotions, et qui se cache derrière des murs qu'ils ont construits...
Je regardais mon chat, et je me souvenais, que je suis aussi dans sa paix, dans son calme, dans sa sieste et dans la douceur de ses poils.
Une autre fois, ce sont des arbres qui, au loin, m'ont dit qu'ils s'en foutaient de mon drame,
1 - parce qu'ils sont des arbres.
2 - parce qu'ils sont occupés pousser, et
3 - parce qu'ils s'en cognent, de mes problèmes d'humains qui a oublié de revenir aux basiques.
Et leur rien à foutre m'a rassuré, parce que s'ils s'étaient inquiétés, ma peine de coeur du moment aurait eu de l'importance, ça aurait voulu dire que La vie s'inquiétait, sauf que La Vie ne s'inquiètait pas, elle s'en foutait, c'est tout, donc moi aussi.
Alors quand je regarde mon chat, et quand je te regarde toi, ce que je me vois, c'est moi, La Vie. Alors tout s'efface et on s'en fou, que le monde devienne fou.
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