Un des grands conditionnements de notre société occidentale est de maintenir l'âge adulte à 18 ans.
Comme si l'arrivée dans la vingtaine, à peine sorti/ies de l'école était l'entrée dans l'âge adulte.
Commençons par redéfinir les termes dont il est question ici :
Un adulte d'après le dictionnaire défini un être "qui est parvenu au terme de sa croissance"
Si l'on se penche sur l'étymologie on trouve ceci : Du latin ădultus (« qui a grandi »), dérivé du verbe ădŭlesco ou ădŏlescō (« croître », « grandir »).
Or peut-on dire qu'à la vingtaine on a terminé de grandir ?
Est ce que le fait de sortir de l'école et d'avoir le permis de conduire atteste que notre croissance est terminée ?
Attention ce post n'a pas pour objectif de dénigrer cet âge, et ne pas être "adulte" n'a rien à voir avec les connaissances, le sens des responsabilités et autres qualités que la jeunesse est tout à fait capable d'incarner, son objectif est de partager une pensée qui m'est venue en me préparant un thé.
J'ai adoré à 19 ans avoir l'âge de pouvoir m'enfuir de chez mes parents et avoir "le droit" de subvenir à mes besoins par moi même car j'avais soif de liberté. Est ce à dire que j'étais adulte ?
Je reconnais qu'il n'en est rien.
Je n'avais pas fini de grandir à cet à là.
Mon corps était lui aussi encore en train de se développer. Non le corps d'une femme ce n'est pas le corps d'une personne de 20 ans comme les magazine tendent à le faire croire. A 20 ans notre corps n'est pas encore "abouti", tout comme notre esprit.
C'est ce cette croyance que l'on est adulte que vient cette arrogance propre à la jeunesse. On croit tout savoir, et ensuite arrive LA VIE... Et là on va de désillusion en désillusion ...*
J'en arrive à cette conclusion que cette croyance d'être un adulte peut-être source de beaucoup de souffrance et d'incompréhension.
Si au lieu de me croire adulte à la vingtaine, j'avais vécu dans une société où l'on reconnait le réel développement de l'être qui parle de l'entrée dans l'âge adulte autour de la quarantaine, j'aurai peut-être été moins surprise de continué à apprendre, à faire des erreurs, à me découvrir, à découvrir la vie, à tomber, à me faire mal, à me relevé et à apprendre encore, ce qui est le propre d'un enfant qui se développe.
Un enfant avec beaucoup plus de liberté que lorsque ses parents subvenaient à tous ses besoins, mais un enfant quand même ou plutôt un grand adolescent.
Le propre de l'enfance est la résilience, la souplesse et l'apprentissage.
J'ai 36 ans et je me rends compte que je ne suis toujours pas adulte.
Bien sûr j'ai parcouru du chemin, mais j'apprend encore, et tant que j'apprends je n'ai pas fini de grandir, de croitre de me développer, pour ensuite atteindre l'âge adulte lors de l'opposition d'Uranus, autour de la quarantaine.
A ce moment là je suis certaine que je sentirai ce que c'est qu'être adulte.
Je me sens profondément enfant face à la vie et j'aime faire cette découverte maintenant, même si j'ai vécu l'illusion de l'âge adulte.
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