Avec un centre G (centre de la direction, de l'identité et de l'Amour) non-défini et donc sensible au conditionnement extérieur, j'ai longtemps couru après l'amour avec un petit "a" au dehors de moi, avant de trouver l'Amour avec un grand A.
J'ai aussi, toujours dans le non-soi, "travaillé dur", pour pouvoir peut-être un jour, avoir moi aussi la chance, de vivre dans ma maison idéale...
Parce que visiblement c'était ça être un adulte : en chier pour avoir, peut-être, un toit sur la tête et fonder une famille.
Ces deux sujets étaient carrément devenus LES quêtes de ma vie.
Puis j'ai perdu les deux (ou plutôt les trois) :
ce que je croyais être le véritable amour de ma vie
mon entreprise
et donc mon logement
Quand je raconte cela on dirait que c'est triste, mais pas du tout !
Lorsque je suis tombée à terre, ça a été le plus merveilleux moment de légèreté que j'ai connu dans ma vie !
Jamais je n'avais ressenti si fort ce qu'est la liberté.
J'avais tout perdu, que me restait-il ? Il n'y avait plus que moi.
Le poids de toute cette non-vie, venait de tomber de mes épaules, et quelque mois après, je perdais les 15 kilos que j'avais pris durant les années passées dans cette histoire.
Je venais de m'alléger de toute la pression qui était en train de m'emmener tout droit au cimetière.
Je sentais, à bout de force, que ma vie était réellement en jeu, je m'étais débattue pendant de longs mois pour échapper à l'oppression ; de ce couple dont je n'arrivais pas à me dépêtrer, et de mon entreprise que j'essayais de sauver.
Ces deux choses que j'avais pourtant si ardemment désiré, mais qui étaient en réalité des cauchemars desquels je priais de me réveiller.
J'avais décidé cette fois de ne pas me relever, de ne plus jamais me battre, de ne plus lutter.
J'avais décidé, lorsque je suis tombée, de rester là et d'abandonner. c'était fini pour moi.
Par le passé à chaque chute j'étais repartie, déterminée à faire ce pour quoi j'avais été conditionnée : travailler, me soumettre et crever.
Mais là je n'y arrivait plus, cette femme était morte, elle avait cessé d'exister !
Alors tout s'est arrêté !
Épuisée, j'ai rendu mon tablier, et je suis rentrée à la maison.
Je suis retournée là où Je demeure, là où est mon foyer.
J'ai retrouvé mon âme sœur, et Je me suis mariée.
La Vie m'avait libéré de l'illusion, que mon Amour était dans les mains d'un autre, que ma maison se trouvait loin de moi, et que je devais m'épuiser à rembourser un crédit pour la payer.
Mon foyer et mon Amour étaient avec moi depuis toujours, et lorsque l'illusion m'a lâché, je les ai retrouvé.
Après avoir écrit Mon Foyer, Mon Amour, je n'ai rien d'autre à ajouter.
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